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LA VASE ET LE SEL
Hoodoo Calliope
Oeuvre de Bettina Samson
Film
de Ombline Ley
et Caroline Capelle
10 min
Commande publique du ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique / Direction régionale des affaires culturelles Nouvelle-Aquitaine.
Voir le film
Poste: Cheffe monteuse
L’installation « La Vase et le Sel (Hoodoo Calliope) » prend la forme d’un orgue à vapeur et devient, pendant de courts instants, à la fois une sculpture sonore et une sculpture de vapeur.
Articulant la Garonne à l’Unité de traitement et de valorisation des déchets dont elle tire la vapeur nécessaire à son fonctionnement, ses 38 sifflets jouent une musique au souffle dissonant, comme surgi des organes d’une machine vivante et autonome. Ses nappes sonores et ses mélodies évoquent de loin en loin les marches presque dansées du Jazz Funeral de la Nouvelle-Orléans, mais aussi les rythmes vifs des fifres des méringues paysannes haïtiennes, peu connues en Europe, constitutives du patrimoine immatériel vivant d’Haïti et de sa diaspora.
Par ses manifestations, l’œuvre laisse incidemment émerger l’histoire coloniale enfouie, marquée par la traite atlantique et l’esclavage.
Bordeaux, port colonial et négrier, fut spécifiquement relié à l’île de Saint-Domingue avant que celle-ci n’arrache son indépendance à la France en 1804 pour devenir Haïti, la première République noire libre du monde.
L’installation s’active du mercredi au dimanche à 15h08 en référence au 15 août 1791, date considérée comme le début de la révolution haïtienne (cérémonie dite du Bois Caïman).
Poste: Cheffe monteuse
L’installation « La Vase et le Sel (Hoodoo Calliope) » prend la forme d’un orgue à vapeur et devient, pendant de courts instants, à la fois une sculpture sonore et une sculpture de vapeur.
Articulant la Garonne à l’Unité de traitement et de valorisation des déchets dont elle tire la vapeur nécessaire à son fonctionnement, ses 38 sifflets jouent une musique au souffle dissonant, comme surgi des organes d’une machine vivante et autonome. Ses nappes sonores et ses mélodies évoquent de loin en loin les marches presque dansées du Jazz Funeral de la Nouvelle-Orléans, mais aussi les rythmes vifs des fifres des méringues paysannes haïtiennes, peu connues en Europe, constitutives du patrimoine immatériel vivant d’Haïti et de sa diaspora.
Par ses manifestations, l’œuvre laisse incidemment émerger l’histoire coloniale enfouie, marquée par la traite atlantique et l’esclavage.
Bordeaux, port colonial et négrier, fut spécifiquement relié à l’île de Saint-Domingue avant que celle-ci n’arrache son indépendance à la France en 1804 pour devenir Haïti, la première République noire libre du monde.
L’installation s’active du mercredi au dimanche à 15h08 en référence au 15 août 1791, date considérée comme le début de la révolution haïtienne (cérémonie dite du Bois Caïman).